L'élargissement de l'espace vital

Messages : 79 Date d'inscription : 28/02/2010

Une voiture. Noire. Peut-être. On dirait une citröen. C'est une citroën, une 7A même. Au beau milieu du Kansas ? Qui voyagerait dans une voiture Française, vu comme un véhicule d'aristocrate, dans un endroit pareil ? Elle s'arrêta. La portière s'ouvrit. Lentement. Une silhouette se dessina à travers la poussière soulevée par la traction avant. C'était un homme, plutôt grand. Il portait une cape. Ou peut-être était-ce un uniforme? Plutôt, oui. L'homme posa doucement sa casquette sur sa tête. La silhouette de l'homme se détacha de la poussière. Il apparu au grand jour. Le soleil tapait fort, et pourtant, la silhouette était sombre, inspirait la mort, le malheur, et le désespoir. Outre cela, de plus près, l'homme avait l'air jeune, en plutôt bonne santé, et assez beau. A quelques mètres de la porte d'entrée, l'homme ouvrit sa valise, et sortis des gants de cuir noir, ainsi qu'une cravache, plutôt longue. Il la posa à sa ceinture, et enfila les gants. Il sortit de sa valise une petite gourde d'Underberg, qu'il ouvrit et colla doucement à ses lèvres. Le voyage avait été long, et changeait du froid de l'Europe. Il faisait bon. Donnons un nom à notre homme: Ludwig Völker. Ludwig ne savait pas à quoi s'attendre dans cet avant-poste. Se considérant supérieur à tous, les américains ne lui faisaient pas vraiment peur, ils se demandaient juste parmi quel genre de barbare sans manières allait-il tomber. Il sortis une cigarette qu'il plaça au bout de son fume cigarette. Il fit glisser une allumette le long du fume cigarette pour l'allumer, et s'adossa contre l'une des poutres devant l'entrée de l'avant poste, à l'ombre. Il observa les alentours. Les arbres à gauche, les champs à droite. C'était magnifique, du Van Gogh. Ludwig aimait les belles choses, les oiseaux dans les arbres chantaient, le vent caressait légèrement le blé dans les champs, ce qui avait pour effet de le pencher légèrement. C'était beau. Ludwig était perdu dans ses pensées. Cet endroit si beau était-il vraiment l'un des champs de bataille de la plus grand conspiration et escroquerie mondiale ? Si Ludwig aurait pu faire avaler son propre cœur à un importun se mettant au travers de sa route, il aimait la nature, et était rêveur face à ce spectacle qu'il trouvait hors du commun, pourtant si banal.

Messages : 5 Date d'inscription : 20/02/2010

Le kansas, c'est le genre d'endroit où l'on peut voir pleins d'arbres, des vastes champs et quelques fermes.
"Pas le genre d'endroits qu'une jeune femme devrait parcourir." pensa une ombre sur sa bicyclette lancée à pleine vitesse.
Elle apercevait à l'horizon ce qui semblait être l'avant poste, elle en était sûre et certaine, guidée par son instinct mais aussi par cette voiture noire, une citroën qu'elle suivait depuis une bonne heure.
Elle savait qu'elle la mènerait ici, son insctinct comme citée plus haut, l'avait sauvé de plusieurs gaffes et situations délicates.
D'un coup, elle freina et posa un pied à terre, et descendit de sa monture.
Elle ne savait pas ce qu'elle allait trouver dedans mais, elle savait juste une chose.

-"Je vais m'amuser."

Messages : 79 Date d'inscription : 28/02/2010

Ludwig avait observé la silhouette en bicyclette par le rétroviseur extérieur droit. Il n'était pas méfiant, il finit par penser que c'était juste un paysan qui se déplaçait. Lorsqu'il descendit de sa voiture, celle-ci avait déjà devancé la bicyclette de quelques minutes, et Ludwig pu s'adosser sans même l'apercevoir. Le bruit strident et horripilant des roues et des freins sur la poussiéreuse route fit s'envoler les oiseaux. Ludwig semblait être dérangé par ce nouveau arrivant. Ou plutôt cette nouvelle arrivante, car lorsqu'elle s'arrêta à quelques mètres de lui, celui-ci remarqua enfin que la silhouette n'était rien d'autres qu'une jeune femme. Celle-ci était vêtue d'une jupe pittoresque à laquelle une...Queue était accrochée !? Ridicule. ' Barbares. ' pensa Ludwig, tout en contemplant avec dégoût qui était si joyeuse à l'idée de pénétrer dans le grand bâtiment. Ludwig ne bougea pas, il jeta sa cigarette par terre qu'il écrasa du pied, et sortis un mouchoir pour astiquer son allume-cigarette. Il regarda la jeune femme d'un œil sombre. ' Probablement une race inférieure. '

Ludwig ramassa sa valise, après tout, il ne pouvait pas s'éterniser ici, c'était ce travail ou le reste de sa vie à croupir dans une prison: les gens étaient stupides, ils ne comprenaient décidément rien. Ils prenaient Ludwig pour un fou, il était juste idéaliste. Idéaliste au point d'infliger les pires tortures au premier venu qui n'avait pas l'air d'une race supérieure. Ludwig poussa doucement la porte en ignorant complètement la pitoyable jeune femme, et rentra. Il fit signe à son chauffeur de repartir, et laissa la porte ouverte, la race inférieure ne pourrait sûrement pas l'ouvrir d'elle-même. L'intérieur était sale, détruit, et ressemblait plus à l'une des nombreuses fermes environnantes qu'à un avant poste. Ludwig sortis sa cravache qu'il avait laissé sur sa ceinture et fouetta les jambes d'un scout qui passait par là, l'air pressé. Celui ci s'écroula à terre. Ludwig posa le pied sur le faciès de rat du scout.

" Qui commande ici et où puis-je le trouver ? "

Le scout, térrifé, pointa seulement une direction, probablement celle d'un bureau. Ludwig esquissa un sourire et rangea sa cravache. Il poussa le scout d'un coup de botte et se dirigea dans la direction indiquée.

Messages : 5 Date d'inscription : 20/02/2010

L'ombre prit soin de poser sa bicyclette contre un mur et s'avançât en direction de la porte qui était, anormalement ouverte.En entrant, elle remarqua un adolescent à terre, encore conscient et se tenant la jambe, enfin ce qui semblait être un scout.Elle s'approcha de lui pour l'aider à se relever.
-"Vous êtes qui vous ?"*
-"Johanna, je suis là pour le job, j'ai fais livrer mon matériel et mes affaires pour pas trop avoir à porter.Tu peut m'indiquer le bureau du dirigeant ?"
-"Par là" dit-il en désignant une direction.
-"Merci mon coeur."
Elle continua son chemin.

Messages : 56 Date d'inscription : 19/02/2010

Caitlyn qui passait par là, entendit le grabuge et décida de s'approcher au cas où. Elle vit un scout qui venait de se relever, le poing serré vers la porte du bureau de ce cher Liam. Elle mis le scout à terre d'un coup de pied.

" Qui s'est permis de te frapper ? JE frappe ici. Et je sais que tu aime ça. "

Messages : 79 Date d'inscription : 28/02/2010

Revenant du bureau de Liam, Ludwig s'arrêta net devant la scène. Une petite scout, qui avait l'air assez jolie, frappait le scout qu'il venait de bousculer. Il se posta devant Caitlyn, le torse bombé. On pouvait voir toute la haine et la corruption dans son regard, il rabaissa sa casquette pour plonger son visage dans l'ombre.

" Moi. Je suis le sergent d'artillerie Wolfgang Völker, soldat de première classe. Garde à vous, retirez cette casquette ridicule sur-le-champs. "

Messages : 56 Date d'inscription : 19/02/2010

Caitlyn explosa de rire.

" Oh je vois, un dur de dur alors. "

Caitlyn l'attrapa par le col et fit mine de l'embrasser pour finalement lui cracher au visage.

" Y'a pas de hiérarchie ici, coco. "

Messages : 79 Date d'inscription : 28/02/2010

Ludwig, le regard toujours aussi sombre, essuya lentement la bave avec son gant. Il prit sa cravache à la main et envoya un coup à Caitlyn pour la faire tomber. Une fois par terre, Ludwig posa sa lourde botte sur les fesses de Caitlyn.

" Maintenant, si. "

Ludwig mis un violent coup de cravache dans la casquette de Caitlyn pour la faire tomber. Il se pencha et attrapa les joues de Caitlyn de l'autre main.

" Je commande. Survivre à mes cotés n'est ni un droit ni quelque chose d'usuel, c'est un prestige. Tu es juste une simple humaine, tu ne descend pas de la race supérieure, tu n'es ni cultivée, tu n'as aucunes raisons de te détacher du groupe de perdants que je vois-là en les martyrisant. "

Il relâcha violemment Caitlyn.

" Mange la poussière. "

Messages : 56 Date d'inscription : 19/02/2010

Secouée dans tout les sens, Caitlyn n'écoutait même plus Ludwig, elle tomba à terre violemment.

" Il est complètement malade lui! D'où tu sors, psychopathe !? "

Messages : 79 Date d'inscription : 28/02/2010

Ludwig esquissa un sourire machiavélique, et tendit son pied à Caitlyn qui était encore par terre.

" Ma botte est rentrée en contact avec tes habits et ta peau répugnante de manant. Lèche-la. "

Messages : 74 Date d'inscription : 05/02/2010

Liam entendit le grabuge de son bureau, et sortit l'arme au poing, voyant Völker manifestement en train de maltraiter Caitlyn.

" Bordel, qu'est-ce qu'il se passe ici ? Völker, arrêtez vos conneries immédiatement, j'exige des explications. Pour qui vous vous prenez ? Pour un membre d'une foutue race supérieure ? Ici vous n'êtes qu'un putain de Sergent Artilleur de mes couilles. "

Liam prit Völker par le col et la balança loin de Caitlyn.

" Ecoutez-moi bien, ici le travail d'équipe et la bonne entente sont des notions primordiales. Si vous vous mettez tout le monde à dos c'est votre problème, mais ne comptez pas sur nous pour venir sauver votre petit cul sur le champ de bataille. Une perte de plus ou de moins, je ne suis pas à ça près. "

Messages : 79 Date d'inscription : 28/02/2010

Ludwig, à peine soulevé, recula de quelques mètres, esquissant toujours cet odieux sourire.

" Je ne me prend pour personne, je suis supérieur. Si les pertes ne comptent pas, foutez moi la paix, et venez vous faire étrangler dans votre propre bureau par un sous-homme des BLU. "

Ludwig épousseta son uniforme SS avec dégoût, après avoir été touché par Liam.

Messages : 56 Date d'inscription : 19/02/2010

Caitlyn, surprise de la réaction de Liam, se jeta dans les bras de celui-ci

" Mon preux chevalier qui pisse dans les bocaux! "

Messages : 74 Date d'inscription : 05/02/2010

" Dégage Völker, reparle moi encore une fois sur ce ton et je te colle une balle entre les deux yeux. Tu as l'air borné et indiscipliné, restant dans le passé d'un parti totalement fou et ridicule. Reste dans ce ridicule, j'espère juste que tu prendras conscience des conséquences de tes actes. "

Puis Liam vit Caitlyn se jeter dans ses bras, il la repoussa doucement.

" Tout doux, je replaçais juste ce mécréant à sa place. Tout va bien ? "

Messages : 79 Date d'inscription : 28/02/2010

Ludwig regardait Caitlyn se jeter dans les bras de Liam avec dégoût. ' J'espère que les races ne se mixent pas ici. '

" Très bien, ce n'est pas moi le barbare qui saute au cou des braves gens. "

Il se retourna et disparut dans l'ombre du couloir qui menait à ses appartements.

Messages : 56 Date d'inscription : 19/02/2010

" Ca va, j'ai connu pire. Ce mec là essaie pas de s'imposer, il est juste complètement malade. "

Messages : 74 Date d'inscription : 05/02/2010

" Fais attention à lui, ne le laisse surtout pas s'imposer, et fais-lui comprendre qu'il n'est rien sans l'équipe, il finira peut-être pas l'admettre un jour..."

Puis Liam repartit dans son bureau, laissant une tape sur l'épaule de Caitlyn.

Messages : 56 Date d'inscription : 19/02/2010

Liam n'était pas si mou après tout, il était même assez sympathique. Caitlyn leva le pouce en sa direction, lui fit un clin d'oeil, sourit, et s'exclama:

" Compte sur moi, chef! "

Messages : 8 Date d'inscription : 12/02/2010

Des bruits de pas, cadencés, résonnèrent dans le couloir. Un trio de soldats armés de revolvers marcha vers le bureau de Liam. Ils escortaient un homme -un civil, visiblement- et le tenaient en respect. Arrivé à la porte de son bureau, le soldier de tête frappa à la porte.

-M'sieur Liam, on a arrêté un guignolo en train de ramasser les armes de nos morts sur le champ de bataille !

L'homme, le visage poussiéreux, inexpressif derrière ses lunettes fumées, attendait patiemment ce qui allait suivre.

Messages : 74 Date d'inscription : 05/02/2010

Liam, était en train de remplir quelques papiers.

" Saloperie de paperasse... "

Puis il leva la tête lorsque les deux hommes s'approchèrent.

" En train de ? Ramasser les armes vous dites ? "

Liam se leva et s'approcha de l'homme tenu.

" Bien bien, allez à l'essentiel. On se tape des présentations. "

Liam attendit quelques secondes, puis enchaina.

" Et bien, j'attends, pourquoi dépouiller nos morts ? "

Messages : 8 Date d'inscription : 12/02/2010

Santiago resta planté devant Liam pendant quelques secondes, légèrement voûté, et donnait l'impression de le regarder sans le voir. Il était mal rasé, pas franchement musclé, à la limite relativement freluquet. Rien de bien impressionnant. Il fit claquer sa langue encore quelques secondes plus tard, et se lança.

"J'ai repéré des équipements qui me plaisaient, alors j'ai pris ceux qui étaient encore en bon état. Et leurs propriétaires semblaient d'accord pour me les céder. Pourquoi, ce matériel était à vous ?"

Messages : 74 Date d'inscription : 05/02/2010

Liam s'assit alors sur son bureau, face à l'homme.

" Non, il était à leur propriétaire. Mais quoi qu'il en soit, c'est pas très respectueux tout ça... "

Liam lui demanda alors :

" Et, que vouliez-vous faire de tout ce petit matos ? "

Messages : 8 Date d'inscription : 12/02/2010

'S'il était à leur propriétaire, c'est qu'il ne leur appartient plus, donc je devrai pouvoir le prendre. Alors pourquoi est ce qu'on m'arrête ?' pensa Santiago.

Il assimila la question, et se demanda si une mauvaise formulation de sa réponse aurait pour effet de le transformer en réceptacle à plomb. Il examina les possibilités qui s'offraient à lui, tout en détaillant le visage de Liam, à travers ses lunettes. Santiago haussa les épaules, et déclara :

"Je voulais en garder une partie pour moi-même, pour les bricoler et m'en servir, et revendre l'autre partie pour me faire un peu d'argent."

Puis, il tendit l'index et le majeur de sa main droite à côté de son visage.

"Ca vous ennuie si je fume ?"

Le pire, était qu'il avait l'air parfaitement sincère.

Messages : 74 Date d'inscription : 05/02/2010

Liam le regarda quelques secondes, sans dire un mot. Puis déclara :

" Je vous en prie. "

Liam n'avait rien à faire du fait que cette personne ait dépouillée les morts, la seule chose qu'il voulait, c'était le tester. Cet homme lui paraissait franc, et avec assez de couilles pour ne pas stresser une seconde, ni trop douter de ses mots. Cet homme l'intéressait.

" Dites moi, seriez-vous potentiellement intéressé par un petit boulot ? Où ces armes pourraient vous servir bien entendu. "

Dans l'avant poste, il y avait peu d'action. Et pourtant, Jeff était en train d'observer un miracle : une discussion. Tout de suite, il se raprocha vers les deux hommes, dont l'un était son chef. Il remarqua que l'individu à côté de Liam portait des armes.

" Dites moi, seriez-vous potentiellement intéressé par un petit boulot ? Où ces armes pourraient vous servir bien entendu. "

Jeff se contre-fichait du "petit boulot". Il avait juste besoin de ces armes. Il se lança:

Chef! Si il veut pas se servir des armes, vous voudrez bien qu'il me les donnes? C'est important pour moi.